Un mois avant l’ouverture du sommet de Cancun, la réduction des émissions de gaz à effet de serre reste une priorité dans les pays industrialisés. Mais tandis que les gouvernants peinent à s’accorder sur l’objectif à atteindre, c’est désormais aux consommateurs qu’on demande de faire un effort. Démonstration avec deux très médiatiques campagnes de sensibilisation.
« Pas de pression ! »
Dans le dernier court-métrage de Richard Curtis (Quatre mariages et un enterrement, Good Morning England), la formule précède l’élimination sanglante, voire franchement gore, de tous les écolos-sceptiques. Que ces derniers soient ex-stars du foot (David Ginola) ou jeunes écoliers, peu importe. Le gimmick du film déroule à ses personnages une alternative sans appel : tu ne veux pas participer à la campagne 10 :10, qui invite chacun à faire un geste pour réduire de 10% ses émissions de GES à partir du 10 octobre ? Je t’explose.
Si les initiateurs de 10:10 (dont Franny Armstrong, réalisatrice notamment de McLibel et The Age of stupid) disent avoir cherché à faire rire, les spectateurs du spot et nombre d’ONG ne sont manifestement pas de leur avis. Devant le tollé suscité par la violence des explosions, le film a été retiré du site Internet de 10:10, et décision a été prise de ne pas le diffuser en salles de cinéma, comme prévu initialement. Il n’empêche : le bruit médiatique généré promet aux événements programmés le 10 octobre un certain succès. En comparaison, le coach carbone lancé cette semaine par l’ADEME et la Fondation Nicolas Hulot fait figure de conte de fées. Accessible sur le site www.coachcarbone.org, cet outil gratuit permet d’estimer ses émissions de GES dans quatre domaines (logement, transport, alimentation, équipements ménagers), et propose un plan d’action pour en réduire le volume.
Après s’être inscrit, l’internaute est invité à personnaliser son coach, dont il choisira le sexe, la couleur, les vêtements. Il répond ensuite à 160 questions : quels modes de déplacement pour les trajets domicile-travail ? quel régime alimentaire ? quel taux d’équipement ménager ? etc.
En évaluant au plus près le nombre de tonnes de CO2 consommées au cours des 12 derniers mois (moyenne nationale : 5,3 tonnes/foyer/an), le diagnostic ainsi établi permet de mettre en œuvre un plan d’action : dans quels domaines puis-je agir ? quelles actions concrètes suis-je en mesure de mettre en œuvre ? Objectif : atteindre le facteur 4 d’ici 2020.
Cet article Comment le web nous aide à réduire nos émissions de GES est apparu en premier sur midionze.
